Un objet pour retrouver son métier
Permettre aux artisans de reprendre leur métier, trouver leur juste place dans la société et donner un nouveau sens à leur vie après l’exil, voici les valeurs de cette nouvelle collection Traits d’union 2. Ces objets symbolisent le passage entre La Fabrique NOMADE et le monde professionnel et annoncent l’ouverture d’un nouveau chemin, un lien entre leur histoire et leur avenir d’artisan en France.
ABEL, ébéniste
LESLIE LANDUCCI, designer
Abel et Leslie développent une série de vases-boîtes et de lampes, taillés directement dans le tronc que l’on voit apparaître à l’embouchure. Ce bois tourné par Abel montre l’une de ses techniques et sa passion du bois en tant qu’élément de la nature. Ces objets révèlent le travail de l’homme et les formes naturelles de l’arbre.
GEORGES ELIAS, métallier d’art syrien
PAULINE ANDROLUS, designer
Originaire de Syrie, Georges Elias découvre à 14 ans le métier de métallier d’art. Il crée son premier atelier à Damas, puis à Alep où il développe la technique du filigrane et de la gravure pour la création d’objets de décoration. Il utilise la technique du métal repoussé pour orner des façades monumentales d’églises ou de monuments en Syrie et au Liban. Depuis 2015, il cherche à exercer de nouveau son métier.
Ornementés de bas-relief en cuivre repoussé, ces miroirs suspendus se présentent comme des bijoux d’intérieur. Réalisés à la main, les dessins cuivrés apportent caractère et relief.
HAFIZULLAH TAJIK, couturier afghan
AURÉLIA MARTIN, designer
C’est à l’âge de 12 ans qu’il entre en apprentissage dans un atelier de couture. à 16 ans, il fuit l’Afghanistan et poursuit son travail en Iran pendant 5 ans, dans un atelier où il confectionne des costumes pour hommes. Hafizullah réalise les diverses finitions des costumes à la main. Curieux et motivé, il est en recherche permanente de nouvelles expériences de création.
Jayp est une série d’accessoires de rangement mural, pour optimiser et magnifier les objets du quotidien. À rabat, soufflet, ticket, raglan ou fermée par un bouton, la poche est un élément essentiel du vocabulaire du costume d’homme. Repensée, la poche est agrandie et étirée pour s’installer dans l’univers de la maison.
LHAMO JIGME, perlière d’art tibétaine
CAROLINE VENET, designer
INGRID DE BERTIER, perlière d’art de France
Originaire d’une famille d’agriculteurs au Tibet, Lhamo Jigme s’est réfugiée en Inde à l’âge de 19 ans où elle a été prise en charge par une ONG. Elle y a suivi une formation de création de perles en verre filé. Elle découvre un métier qui lui plaît beaucoup et réussit avec succès l’examen qui va lui permettre de devenir perlière d’art. Elle exerce son métier dans un atelier de fabrication où elle façonne jusqu’à 60 perles par jour de couleurs et de motifs variés pour la création de bijoux. Tout récemment arrivée en France, elle a le souhait de poursuivre sa passion et développer son art.
Collection de vases miniatures en verre filé, soufflé et travaillé au chalumeau. Chaque pièce est unique, ornée ou accompagnée d’une bille à motifs. Cette collection capture les premiers souffles en verre de Lhamo et son savoir-faire de perlière d’art.
MAÏMOUNA DIALLO, couturière, styliste
CHLOÉ LEVESQUE, designer
C’est à l’âge de 10 ans, qu’en poussant la porte d’un atelier de couture, Maïmouna Diallo s’émerveille pour le monde de la mode. Elle suit un apprentissage chez un maître couturier pendant 10 ans. En 2008, elle crée son propre atelier de couture et réalise les premiers défilés engagés sur des enjeux sociaux et environnementaux. Tout lui plaît dans la couture, des techniques de coupe à l’assemblage en passant par la prise de mesures et les créations originales. Elle arrive en France en octobre 2016.
Collection qui évoque trois savoir-faire utilisés dans la mode: les plissés, les matelassés et les volants ont été détournés des robes que Maïmouna créait en Guinée, pour venir ornementer ses coussins précieux. Les tissus aux motifs tye & dye ont été teints dans son village natal par sa mère.
ZAKER HUSEINI, maroquinier afghan
LOLA DAY, designer
AMANDINE SIMON, maroquinière
Zaker Hussaini commence à travailler vers l’âge de 7 ans dans la confection de tapis avec son grand-père lissier. Il découvre le travail du cuir dans l’atelier de son oncle où il entre en apprentissage. Il commence par réaliser des ouvrages à la main, puis il développe ses compétences en utilisant différentes techniques de couture à la machine. Il se passionne pour ce métier. Arrivé en France en 2016, Zaker a à cœur de continuer son métier.
Les formes épurées mettent en valeur les lignes graphiques des points de couture traditionnelle dont les points dandan mushei et zabdarei. Les jeux de formes géométriques, créés par les rabats des pochettes, mettent en lumière le cuir, en créant des rencontres de grains et des surprises colorées.