Une collection éphémère en série limitée pour une insertion durable des artisans réfugiés

Le Renouveau, thème de la collection impulsé par Pauline Ricard-André et José Lévy, tombe comme une évidence en cette période si particulière, porteur d’un sens fondamental et universel. Le Renouveau tel une renaissance, un renouvellement, prend ses lignes de forces dans le métier et le savoir-faire des artisans.

YAYA SANGARÉ, menuisier ivoirien

Yaya a commencé la menuiserie à l’âge de 10 ans lorsqu’il a intégré en tant qu’apprenti un atelier de bois. Ses premiers pas ont été l’utilisation du rabot, de la scie, du mètre. Très vite il apprend, progresse et commence à fabriquer des meubles. Le bois est son environnement. Il grandi au sein d’une forêt où les arbres servent d’aire de jeux, le bois de matériel pour fabriquer des maisonnettes, des petits avions, des petits ponts pour traverser la rivière. Mais son amour du bois se développe vraiment avec son métier de bucheron. Là il va apprendre à reconnaitre les essences, les spécificités des bois.

 

ALBA DIAZ STRUM, designer produit

ALMAMY NDIATH, couturier centrafricain

Almamy a commencé la couture à 16 ans en intégrant en tant qu’apprenti un atelier. Là, dans un premier temps, il observe le travail des couturiers afin de connaitre leurs gestes et pouvoir les reproduire. Il apprend les étoffes, les techniques, les différentes étapes pour arriver à réaliser le vêtement attendu par le client. Passionné par la couture il monte son premier atelier en Centrafrique, puis part continuer son métier au Cameroun puis au Gabon.

MARIE LABARELLE, styliste


BARDAGUL SEMEDOVA, couturière azerbaïdjanaise
Bardagul a commencé sa vie professionnelle dans une fabrique de tapis mais sa passion de la couture vient de sa famille. Chez elle tout le monde coud, belle- sœurs, cousines, tantes, voisines,… on fait pour soi et pour les autres. Elle a appris en regardant faire et en autodidacte. Elle est manuelle et passionnée. En Azerbaïdjan, elle donne des cours de couture, de crochet, de tricot, broderie, à des adolescents. Elle arrive en France en 2010.

GWENDOLYN BOUDON, costumière théâtre et cinéma

HUSSEIN AWAILI, couturier irakien

Hussein a commencé la couture à l’âge de 12-13 ans en parallèle de sa scolarité. Ainsi tous les après-midi, pour son plaisir, il se rend chez un ami de son frère qui a un atelier de couture. Là il observe le savoir-faire des couturiers, la préparation du tissu, le repassage, la prise de mesure…et prête main forte pour quelques petites taches.
Il commence et réalise peu de temps après ses premières confections sur la machine à coudre de sa maman qu’il emprunte régulièrement.
Ce n’est qu’à 23 ans, son diplôme en électronique obtenu, qu’il se lance vraiment dans le métier de couturier, d’abord en apprentissage au sein d’un atelier puis il ouvre son propre atelier, 2 personnes travaillent avec lui.

En 2015 il doit quitter l’Irak et arrive en France. Il intègre la Fabrique Nomade en mars 2020.

CORENTIN JACQUES, designer

 

MACOUMBA TALL, couturier sénégalais

Chez Macoumba la couture est une histoire d’amour et de famille. Son père était couturier ainsi que ses trois frères et sa mère faisait la teinture. Macoumba commence l’apprentissage de la couture à 12 ans à la mort de son père. Il entre alors en apprentissage dans un atelier de couture et va apprendre les rudiments du métier. Au bout de quelques années, passionné par son métier, il décide de monter son premier atelier, puis des collaborations se mettent en place, notamment avec un de ses frères, ainsi qu’avec des marques prestigieuses à Dakar. Macoumba imagine, dessine, crée des modèles à la demande, costumes, chemises, robes. Sa connaissance des techniques lui permet de jouer et de donner de l’effet à la matière.
Il arrive en France en janvier 2012.

KAISA KINNUNEN, styliste

 

FIORELLA GONZALEZ, crocheteuse, péruvienne

À l’âge de cinq ans et jusqu’à ses dix-huit ans Fiorella apprend la couture avec sa mère et sa marraine. Chez elles il y a des machines partout. Avec sa grand-mère elle apprend à faire les pelotes de laine. C’est à 8 ans que Fiorella débute le crochet. À l’adolescence elle crée sa collection de Bikinis en crochet qu’elle vend à ses amis.
Mais c’est à partir de dix-huit ans qu’elle se perfectionne dans l’art du crochet. Lors d’un stage dans la Cordillère des Andes, elle apprend la teinture naturelle, la reconnaissance des matières et leur entretien. Elle décide alors de faire du crochet son métier et multitiplie la production de modèles, vêtements et accessoires. Elle arrive en France en 2016.

SARAH VIGUER, designer

 

SERAP KARABULUT, brodeuse main et machine turque

Serap, à 14 ans, comme le veut la tradition chez elle, commence une formation en mode et broderie où elle va apprendre à travailler le tissu, le fil, l’aiguille. Avec sa mère, qu’elle observe et qu’elle copie, elle va apprendre à faire de la dentelle et du canevas. Elle exerce un peu le métier de couturière en Turquie mais réserve ses qualités de brodeuse pour décorer son linge de maison et en faire des pièces uniques. Elle arrive en France en décembre 2006.

NATHALIE LALANDE, styliste textile

 

ARTAK TADEVOSYAN, bijoutier arménien

Artak est issu d’une famille d’artistes, sculpteur, peintre, dessinateur. Très tôt, à l’âge de 10 ans, il apprend à sculpter et pratique régulièrement. Il est habile de ses mains et aime cette proximité avec la matière. Pour continuer dans cette voie il apprend dans un premier temps à travailler le cuir au sein d’une fabrique, puis s’oriente vers la bijouterie. En Arménie il travaille dans un atelier où il fabrique bagues, colliers, bracelets…
Puis ouvre sa propre boutique de bijoux en Russie. Il arrive en France en 2011.

AMIRA SLIMAN, bijoutière

 

SAMIRA MOKARRAMI, chantournage et marqueterie

Samira a commencé la pratique de la marqueterie à 15 ans, en parallèle de ses études. Au fil du temps, la passion et la technique se développant, elle en a fait son métier et a commencé à répondre à des commandes de particuliers. Elle aime le bois. Elle aime connaitre le bois, apprécier sa couleur, sa qualité, son parfum; imaginer la réalisation d’objets. En Iran elle a travaillé sur des projets de décoration d’intérieur et de bijouterie fantaisie.
Elle a également, pendant deux années, enseigné la marqueterie aux enfants. Elle est arrivée en France en 2018.

RÉMI NGUYEN, designer

 

MAMADOU DIABY, couturier ivoirien

Mamadou découvre la couture avec sa mère. Elle effectue pour des ateliers et des particuliers des retouches chez elle et va régulièrement chercher les tenues finies chez le couturier. Mamadou l’accompagne, ça lui plait et c’est elle qui va l’encourager à entrer en apprentissage.

 

KAISA KINNUNEN, styliste

 

ISMAILA IBRAHIM AWAL, bijoutier camerounais

C’est en voyant ses parents travailler à la mine pour trouver des diamants qu’Ismaila décide de devenir bijoutier. Il aime les pierres, les métaux précieux et trouve que la bijouterie est un métier très créatif. Il arrête rapidement l’école et entre en apprentissage. Là, il apprend plusieurs techniques qui vont lui permettre d’être autonome dans son métier de bijoutier et d’ouvrir sa propre boutique. Il est reconnu dans son métier et sera même invité à venir à Nantes pour présenter son travail.

CLÉMENCE VALADE, designer

 

HASSAN AIT EL HAJ, bijoutier marocain

Hassan est né dans un petit village des montagnes du Maroc. En 1998 sa famille décide de partir pour Agadir. Son père travaille la pierre et c’est en l’attendant un jour à l’entrée de la Medina qu’il rencontre un artisan qui lui parle du métier de bijoutier. Hassan a 16 ans et va rentrer en apprentissage dans un atelier de bijouterie tenu par 4 frères. Là il apprend, les rudiments du métier, les techniques, travaille, observe, se perfectionne et évolue jusqu’à ouvrir sa propre boutique à Kasbah en 2008. Il arrive en France en 2016.

 

SYBILLE DELCLAUX, designer